[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le « cœur battant » de Pluton fait souffler les vents sur la planète naine À la surface de Pluton se dessine une gigantesque structure en forme de cœur. Un cœur d'azote gelé qui bat. Et qui fait ainsi souffler les vents sur la planète naine. D'une manière plutôt surprenante.
Voilà 114 ans, presque jour pour jour, que William Tombaugh, le découvreur de Pluton, voyait le jour du côté de l'Illinois (États-Unis). Sur la planète naine, une région glacée en forme de cœur a été baptisée en son honneur. Et des chercheurs de la Nasa (États-Unis) montrent aujourd'hui que la célèbre région Tombaugh est à l'origine des vents uniques qui soufflent sur Pluton.
Rappelons que l'azote gazeux est le principal constituant de la fine atmosphère de la planète naine. Le fameux cœur que la mission New Horizons (Nasa) a dévoilé à la surface de la planète naine en 2015 est, quant à lui, constitué d'une couche de plusieurs kilomètres d'épaisseur d'azote gelé. Durant la journée, cet azote se réchauffe et se transforme en gaz. La nuit, ce gaz se condense et redevient de l'azote gelé. À l'image d'un « cœur battant », pompant les vents d'azote qui soufflent sur Pluton.
Des vents qui soufflent à l’opposé du sens de rotation
Les travaux des chercheurs montrent aujourd'hui que ces battements poussent l'atmosphère de Pluton à généralement circuler dans la direction opposée à sa rotation. Un phénomène unique appelé rétrorotation. Ils montrent aussi que les vents qui soufflent sur la planète naine ont une influence sur son aspect. Car ce sont les vents qui balaient la surface et transportent de la chaleur, des grains de glace et des particules de brume qui donnent naissance à des stries sombres et à des plaines dans les régions du nord et du nord-ouest de la plaine Spoutnik qui constitue le lobe gauche du cœur.
Le « cœur battant » de Pluton pourrait avoir « autant d'importance pour le climat de Pluton que les océans en ont pour celui de la Terre », conclut Tanguy Bertrand, astronome à la Nasa dans un communiqué de l’Union américaine de géophysique (AGU).
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