Vêtements seconde main, zéro pollution
D’après le site américain de vente de vêtements en ligne Thred Up, le marché de l’occasion pèsera plus lourd (13 %) que celui de la mode rapide (9 %) en 2028. Passer à un mode de consommation plus lent et raisonné avec la seconde main permet de prolonger la durée de vie des habits tout en limitant le gaspillage.
Prise de conscience écologique et sociale
L’industrie de la mode reste l’une des plus polluantes avec celle du pétrole. Son impact est désastreux à cause de sa production de matières premières, de leur transformation, leur transport et leur entretien. En passant à l’achat d’habits d’occasion, on ralentit le processus d’hyperconsommation encouragé par le secteur du textile depuis les années 2000. En effet, les grandes enseignes invitent leur clientèle à renouveler jusqu’à 52 fois par an leur garde-robe. Il y a quelques années, on proposait seulement deux offres de saison par an, de quoi se perdre dans cette frénésie consumériste.
Conditions de travail insalubres, salaires bas, exploitation des femmes et des enfants représentent la face cachée des vêtements produits à bas prix. Derrière ce haut Zara ou H & M à quelques dollars, on encourage la perpétuation de cet esclavagisme moderne. D’après Oxfam, le salaire minimum des ouvrières du textile au Bangladesh est de 130$ (83 €) par mois.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La seconde main occupe l’espace
Que ce soit sur Instagram, dans les boutiques des villes ou encore dans la rue, les vêtements d’occasion occupent une place de plus en plus prédominante dans nos esprits. Thred Up constate que ce sont d’abord les Milennials (25-37 ans) puis la Gen Z (18-24 ans) qui s’y adonnent le plus. Certains jeunes s’emparent de cette tendance pour sensibiliser à la transition écologique, mais en font aussi leur travail.
C’est le cas d’une youtubeuse de 23 ans30 Rubi Pigeon, qui n’hésite pas à promouvoir Le Bon Coin ou Vinted pour vanter les mérites de la seconde main. Sur sa chaîne YouTube, on découvre des tutoriels de couture pour « upcycler » ces vêtements ou des conseils pour dénicher les plus belles pièces en friperies. Cette influenceuse écolo était inconnue du public il y a encore deux ans.
Une action citoyenne
Oxfam rappelle que 70 % des habits qui se trouvent dans nos placards ne sont jamais portés. Offrir une seconde vie à ses vêtements est un acte d’engagement qui encourage solidarité et durabilité.
Toutefois, il faut veiller à ne pas laisser la seconde main perpétuer le cycle de la mode rapide. Au contraire, ce marché en expansion doit marquer une véritable rupture avec cette production intensive. Et pas lui permettre d’exister en en facilitant la revente. Ralentir sa frénésie de consommation plutôt que de la déplacer pour acheter toujours plus.
Sources : Oxfam France, BPI France, Le Monde
Crédits Photos : @pexels / Pixabay
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