[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Gironde : un Café Joyeux ouvre à Bordeaux, il emploie des serveurs atteints d’autisme et de trisomie Le 3 mars 2020, un coffee shop solidaire s'installe à Bordeaux (Gironde) avec pour ambition d'œuvrer pour l'inclusion des personnes handicapées au cœur des villes.
Après Rennes, Paris Opéra et Paris Choiseul, un quatrième Café Joyeux ouvre en France. Il s’installe dans le centre-ville de Bordeaux (Gironde), en face du Starfish et de La Cueva, deux bars très fréquentés.
Ouverture le 3 mars
Le coffee shop solidaire, qui emploie essentiellement des personnes atteintes de trisomie ou d’autisme, a annoncé son ouverture le 3 mars 2020.
Et ses fondateurs, Yann et Lydwine Bucaille Lanrezac, ont de la suite dans les idées puisqu’ils prévoient aussi d’ouvrir un énorme concept store éphémère à Paris le 9 mars, et d’autres points de vente à Lille, Lyon, Versailles et Tours dans le courant de l’année.
À la base des coffee shops solidaires, le couple breton avait lancé en 2012 un projet associatif baptisé Émeraude Voile Solidaire.
Ils avaient fait construire un catamaran de 18 mètres pour organiser des sorties en mer avec des handicapés, malades, SDF, prisonniers, prostituées…
L’idée a été soufflée par un jeune autiste
« Un jour, un jeune autiste est descendu du bateau et il a dit à Yann [Bucaille Lanrezac] : ‘Maintenant, tu vas me trouver un travail’, rapporte Edwige de France, responsable de la communication de l’enseigne. C’est comme ça que lui est venu l’idée de Café Joyeux. »
Deux fois plus de chômage chez les handicapés
En effet, selon une étude de l’Agefiph, le taux de chômage est plus de deux fois plus élevé chez les personnes handicapées que la moyenne française.
Sachant qu’il y a entre 50 000 et 70 000 personnes atteintes de trisomie en France (chiffres trisomie21.org) et près de 500 000 personnes atteintes du trouble autistique (chiffres autisme.fr).
Au Café Joyeux de Bordeaux, ils seront 14 « équipiers joyeux » à travailler à l’accueil, au service, à la caisse ou encore en cuisine, encadrés par un manager, un manager-adjoint et un employé en cuisine.
« On ne va pas au Café Joyeux pour l’aumône »
« Mais on ne va pas au Café Joyeux pour faire l’aumône, prévient Edwige de France. On y va parce qu’on s’y plait. C’est beau, bon et vrai. » C’est d’ailleurs le slogan du lieu.
Installé dans une déco aux accents rétro et industriel, avec les traditionnelles couleurs jaune, noir et blanc de l’enseigne, on déguste des produits faits maison – « surtout pas de surgelé » – et de saison.
Quiches, salades, soupes, tartines, carrot cake, crumble, financiers… Du petit-déjeuner au goûter, sans oublier le déjeuner et les brunchs, le coffee shop solidaire propose aussi sa propre gamme de café avec un torréfacteur basé à Strasbourg et un atelier de conditionnement qui emploie 30 travailleurs handicapés à Paris.
De la spontanéité, de la joie et… un peu de patience
Seul hic : il ne faut pas être trop pressé ! « Évidemment, il y a besoin de plus de temps pour être servi, poursuit la communicante. Les équipiers découvrent le monde du travail pour beaucoup et ne sont pas dans le stress. Mais ils sont spontanés, heureux de travailler et ils le font avec beaucoup de joie et d’amour. »
Le menu vous plaît ? Ça se passe au 31, rue Sainte-Colombe, du mardi au dimanche.
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